Ecrit le vendredi 21 janvier 2011 à 11:50 par Sylvain.
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Mashad la ville sainte
Un sejour agreable a Mashad, Iran septieme partie Mashad 05/02 → 09/02/2010Tandis que j'arrivais a Mashad je me mis immediatement en quete d'un cyber-cafe. En effet depuis Gorgan j'avais envoye quelques requetes d'hebergement sur Couchsurfing et j'avais recu 4 reponses positives. Il ne me restait plus qu'a les contacter. Probleme: aujourd'hui c'est vendredi, le seul jour chome de la semaine, et trouver quelque chose d'ouvert meme dans une ville aussi grande devient tres complique. Je ne suis que dans le nord de la ville et encore loin du centre mais je commence a interroger les passants et un jeune m'indique vaguement un pate de maison pres d'un grand rond point. De fil en aiguille, je trouve une boutique d'informatique ouverte avec 3 jeunes qui bricolent sur un ordi. Je leur demande ou trouver un «cafe-net» (le cyber en persan) et ils m'indiquent la direction du centre-ville, encore loin de 10 km envion. Mon jeu de piste est encore loin d'etre termine ! Je traverse 2 grosses arteres de la ville avant de deambuler dans une rue deserte ou tout les commerces sont clos quand j'entend une voiture qui klaxonne avec insistance dans mon dos. C'etait les jeunes de la boutique d'informatique. Ils ne parlent pas anglais mais l'un d'entre eux connait quelques rudiments: «monte dans la voiture, tu peux faire de l'internet au magazin si tu veux, c'est gratuit, pas de problemes !». Une bonne nouvelle enfin ! Rendu a la boutique, je leur explique la nature de mon voyage en leur montrant mon site internet et ma demarche pour contacter mes hotes potentiels de Couchsurfing. A peine ai-je fini de m'exprimer que l'affaire est entendue: ils m'invitent a rester en leur compagnie pour aller manger chez les parents de l'un d'eux puis ensuite a rester chez un de leur amis qui habite pres du centre.
Ils ont tous 21 ans et se connaissent depuis l'enfance: il y a tout d'abord Mostafa, le patron du magazin d'informatique et mon «interprete» (avec nos rudiments respectifs en farsi et en anglais plus une bonne gestuelle on se comprend !), sans doute le plus mature du groupe, Iman le play-boy avec sa vielle bagnole japonaise qui tombe en panne d'essence tout les jours (a cause des quotas de rationnement, beaucoup d'iraniens ne prennent que quelques litres a la station essence), Omid le doux-dingue chez qui je vais m'installer et Majid l'homme a tout faire, le plus efface de tous. Au final j'allais passer 4 jours en leur compagnie pour un sejour tout ce qu'il y a de plus sympathique. Question repos et travail sur le site internet ca ne sera pas optimum mais question distraction, bouffe et enseignement sur la societe iranienne j'allais etre servi ! Mostafa me laissera la plupart du temps acces a l'ordinateur de sa boutique mais les allees et venues incessantes de ses camarades et de ses voisins ne me laisseront que peu d'opportunités pour travailler.
Cela dit les invitations a manger chez les familles respectives de tout le monde et les petites fiestas a domcile allaient largement m'occuper tout ce temps ! Malgre l'interdiction formelle de l'alcool et l'absence de night-clubs dans le pays, les occasions de faire des petites sauteries a la maison ne manquent pas. Le whisky coule a flot et les jeunes sont d'excellents danseurs grace aux musiques d'artistes iraniens exiles a Los Angeles diffuses (illegalement) sur les chaines satellites. J'apprendrais egalement que les relations avec les filles, hors mariage voire extra-conjugales chez ces jeunes maries contre leur gré pendant leur adolescence etaient monnaie courrante (sous couvert d'un grand secret bien entendu).
Tout ce petit monde n'a bien entendu que tres peu de sympathie pour le regime clerical en vigueur dans le pays mais personne ne souhaite le manifester publiquement a cause de la repression sanglante. Lors de mon dernier jourje rencontrais Reza, un membre emminent de Couchsurfing a Mashad, et francophone de surccroit, pour une journee fort intéressante egalement dans un registre different. Cela dit j'ai pu me rendre compte que celui-ci et Mostafa ne s'appreciaient guère … Il etait temps pour moi de reprendre la route direction la frontiere turkmene.
Commentaires
Quel fantastique voyage vous avez fait ! Merci pour ce récit passionnant.